La fantaisie de l’auteur a fait de cet ouvrage un mélange tout à fait nouveau de roman d’aventure, de satire analogue à celle de notre vieux théâtre, et de critique de mœurs de la société moderne. Les personnages en sont presque complètement des marionnettes, mais ces marionnettes sont toujours réglées par une psychologie supérieure.

À la nouvelle invraisemblable que le Pape est retenu prisonnier dans Les Caves du Vatican, une famille catholique envoie en Italie un délégué, Fleurissoire, qui s’assurera du fait. Après les tribulations les plus pittoresques, ce malheureux personnage est rencontré en chemin de fer par un de ses parents sans le savoir, Lafcadio Wluiki, fils naturel du vieux Comte de Baraglioul, chef de la famille en question. Lafcadio, sur lequel se concentre la plus grande partie de l’intérêt du livre, est une sorte d’immoraliste cosmopolite et élégant qui précipite son parent par la portière, pour éprouver la sensation de commettre un crime gratuit, désintéressé, pur.