Nouvelles littéraires
François Mauriac et la N.R.F
[manque
le début]… au temps dans un petit village de Seine-et-Oise où
rien ne vient distraire ma méditation. Je travaille aussi dans les
Landes ; je quitte Paris en juin et n’y rentre qu’en novembre. Mais peut-être vous plairait-il de
dire aussi votre mot dans la querelle qu’on est convenu d’appeler
« Béraud-Nouvelle Revue Française » ? Je trouve que la question est tout
à fait mal posée. En fait, il y a trois questions : 1º une question
de fait : celle de la propagande, elle est facile à trancher
et je n’ai aucune opinion, sauf que je crois Giraudoux incapable de
rien faire d’indélicat ; 2º une question de talent, j’en parlerai
d’autant plus librement que je ne suis pas édité à la N.R.F. :
je crois qu’elle a fait en quelque sorte le trust de presque toutes
les valeurs d’aujourd’hui, il suffit d’aligner les noms. Il y
a, enfin, une troisième question : la question morale. Sur ce
terrain-là, M. Henri Massis est intervenu l’année dernière. J’ai pris
parti contre lui, mais on ne saurait dénier le droit [manque la
fin]
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