Le Figaro

[11 mai 1901]

 

René Lara

Le jeune musicien auquel l'auteur du Roi Candaule a confié le soin d'écrire la très discrète partie musicale que nécessitait son drame est un jeune débutant, un brillant élève de Xavier Leroux, qui a déjà fait son entrée dans la carrière artistique par un oratorio : Jésus à Béthanie, joué aux Mathurins pendant la semaine sainte, et une curieuse et poétique adaptation symphonique de l'exquise Graziella de Lamartine.

Ce ne furent là que de timides essais. Ils furent sympathiquement accueillis, car ils trahissaient un effort intéressant et donnaient des espérances pour l'avenir.

L'heure de juger M. Adalbert Mercier dans la plénitude de ses moyens n'a pas encore sonné, mais nous pouvons constater, d'ores et déjà, d'après cette jolie mélopée d'un sentiment archaïque pénétrant et fin, que le jeune compositeur n'est pas le premier venu...

Retour au menu principal