Le Figaro

 

Anonyme

 

Un cahier blanc et un cahier noir, « œuvre posthume », dit la première page du livre, viennent de paraîtra sous le titre des Cahiers d’André Walter, à la librairie Perrin. C'est une œuvre étrange, décousue, peut-être les éléments d'un livre qui devait les réunir sous une forme déterminée; en tous cas, c'est un livre tout plein de spéculations philosophiques, d'observations du moi qui sont loin d’être banales, livre moderne s'il en fut et par ses qualités et ses défauts. Il y a là-dedans une force réelle, naturelle comme la vapeur, mais la vapeur n’est qu’une fumée si elle n’est pas enfermée prisonnière dans une chaudière qui seule lui donne ses énergies. La chaudière, c’est la forme : voilà ce qu’il faudrait dire à l’auteur, s’il vivait.