L’érudition macabre

     M. Gustave Lanson, comme chacun sait, fut en Sorbonne, l’introducteur de la « méthode scientifique » en histoire littéraire. Toute notre littérature fut mise en fiches et réduite en bibliographies savantes par le maître et ses « équipes d’ouvriers ». Des [mot illisible], des schémas, des équations sortaient de « laboratoires » où les lettres françaises subissaient un traitement vraiment scientifique, selon des procédés « épuisants ».
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     Au reste, M. Lanson n'est pas tendre pour la vénérable revue où il collabore ; se hasardant à signaler le groupe « qui représente » les meilleures tendances du mouvement littéraire contemporain, c'est l'anarchique et puritaine Nouvelle Revue française qu'il désigne, la revue qui, à la suite d'André Gide travaille au rapprochement intellectuel franco-allemand et que Robert Ernst Curtius et Otto Grautoff couvrent de fleurs. Protestantisme, germanisme, avant comme après la guerre, c'est toujours l'Esprit de la Sorbonne des Lanson !